Le tartuffe- analyse de la pièce
Sous la houlette de Patrice Kerbrat, l’adaptation sobre mais néanmoins étonnante du Tartuffe ou l’imposteur ; au Palace à Ath, séduit et fait honneur à un des chefs d’œuvre de Molière.
Cette comédie datant du dix-septième siècle est toujours d’actualité grâce à une mise en scène pleine d’élégance et sobriété. De plus, et c’est ce qui en fait sa force, les sujets dont elle traite tels que l’hypocrisie et l’avarice sont des thèmes intemporels.
Cette histoire mettant en scène un chef de famille soumis et aveuglé par un faux dévot manipulateur est drôle et assez surprenante. En effet, c’est grâce à différents stratagèmes que la famille d’Orgon réussira à lui ouvrir les yeux sur la vraie nature de Tartuffe.
Armand Delcampe interprète avec brio Orgon, le maître de maison alors que l’interprétation de Tartuffe par Benoît Verhaert répond totalement au souhait de sobriété du metteur en scène. N’apparaissant qu’au troisième acte, l’attente n’en est que plus délicieuse et son but, d’obtenir les faveurs de l’épouse d’Orgon, n’en est que plus perceptible. Isabelle Roelandt incarne avec succès Elmire, la femme d’Orgon. Madame Pernelle jouée par Colette Emmanuelle et les autres comédiens forment un groupe complètement homogène, en accord total avec l’histoire.
Un décor sobre et épuré, des costumes d’époque et des lumières parfaitement agencées, la mise en scène ne fait qu’ajouter du poids à la pièce. Une comédie simple et drôle, à ne pas manquer.
Clara