La situation vécue se déroule dans un service de médecine physique et de réadaptation neurologique de l’hôpital X. Ce service accueille différentes pathologies telles que : les accidents vasculaires cérébraux (hémiplégies, paraplégies,…), les scléroses en plaques, la pathologie d’Alzheimer, le parkinson, …
Nous étions à la 3e semaine de mon stage lorsque j’ai fait face à une situation qui m’a interpellé. J’assurai la continuité des soins avec l’infirmière I après avoir pris les transmissions de l’équipe de nuit. C’était le moment de l’administration des thérapeutiques auprès des différents patients du service.
Je décrirai ainsi une situation rencontrée avec Mr M : c’est un patient d’origine maghrébine âgé de 62 ans, il est pris en charge dans le service pour une myélopathie depuis environ 2mois. Avec un pronostic vital engendrant une paralysie permanente et totale des membres inférieurs au fil des jours. C’est un patient qui refuse d’accepter son état de santé actuel et garde espoir de retrouver sa motricité totale. Depuis plusieurs jours psychologiquement il semble très renfermé, épuisé. Ce patient, se doit de pratiquer des auto-sondages à raison de 8 fois par jour pour cause de troubles sphinctériens depuis 2 semaines. Il présente à ce jour un manque de sommeil important et des phases d’irritabilité.
Il était environ 8h du matin quand je suis rentrée seule dans la chambre de Mr M afin de procéder à l’administration des thérapeutiques. Il me semblait effectivement très fatigué (yeux très cernés, visage crispé et fermé). Comme au quotidien, il est déjà installé dans son fauteuil roulant, attendant l’arrivée des soignants. Je m’étais positionnée à sa hauteur en lui demandant comment avait-il passé la nuit. Il m’a répondu sur un ton bref « bien ». Mais, ses propos ne reflétaient pas l’image qu’il projetait. Habituellement, il m’accueillait avec beaucoup d’enthousiasme : il était actif dès le matin, et surtout souriant. Mais depuis la prescription des