Le théâtre de l'absurde
Ecritures théâtrales : Le théâtre de l’absurde
Samuel Beckett
Le théâtre est un genre particulier qui permet à la littérature de prendre vie. Par vie, on entend le jeu d’acteurs, leur échange corporel et verbal, la mise en scène. Le théâtre est destiné à la représentation de l’œuvre ce qui le différencie de tous les autres genres littéraires tels que la nouvelle, le roman ou encore la poésie. C’est à La Poétique d’Aristote que revient toute la tradition théâtrale classique basée sur des critères bien spécifiques, à savoir, les grands principes de la tragédie (unité de temps, de lieu, d’action) ainsi que les règles de bienséance, de vraisemblance et la rhétorique, indiscutable. Cependant, au fil des siècles, le genre théâtral subit de profondes transformations en corrélation avec le monde dans lequel il évolue. Trois nouveaux styles théâtraux émergent dans la seconde moitié du vingtième siècle. Il s’agit du théâtre existentialiste, du théâtre éclaté et du théâtre de l’absurde. C’est sur ce-dernier genre théâtral que nous allons nous pencher. C’est à la fin des années de 1940, soit après la seconde Guerre Mondiale que le théâtre de l’absurde voit le jour. Ce registre théâtral marque donc une rupture certaine avec le genre classique à la fois psychologique et dramaturgique. La situation politique, économique et sociale n’est pas sans lien avec l’écriture. Jean-Paul Sartre, qui développe la théorie de l’existentialisme, affirme que la littérature doit être engagée. « L’apparente absurdité de la vie » devient la philosophie du théâtre existentialiste. Jean-Paul Sartre a sa première expérience théâtrale lors de la seconde Guerre Mondiale et ce lien avec le théâtre devient un moyen de tenir moralement, de ne pas sombrer tout à fait. C’est le même cas pour l’auteur Armand Gatti, qui lui, privilégie le théâtre dit éclaté. L’aliénation est la pierre de touche de ces deux registres, à savoir, le théâtre