Le travail (philosophie)
Labour et torture Origine : « Tripalium » (=« trois-pales », « trois-poutres »)
Au départ, il semble qu’il s’agît d’un « harnais » pour atteler les bœufs de labour.
Plus tard utilisé comme instrument de torture par les romains.
I Le travail comme labeur
(et en dehors du travail)
1) Le labeur contre l’oisiveté a) Labeur (laborieux) ; occupation * Terme ancien désignant le travail dans sa quotidienneté et dans sa lourdeur. Le labeur, c’est d’abord avoir à « labourer » la terre. Le travail renvoyait à une forme d’activité matérielle c’est-à-dire celle des paysans, artisans, commerçants. Dans l’Antiquité ce type d’activité était rangé parmi les activités « serviles » c’est-à-dire proches des esclaves. ° On utilise ce terme quand on se réfère au travail comme à un fardeau (pénible). Dire de l’exécution d’un travail qu’elle est « laborieuse », c’est dire qu’elle est « poussive », qu’elle se traîne, qu’elle est sans grâce, sans allant, sans entrain, qu’on y arrive avec peine, difficulté… - Le labeur, c’est aussi l’occupation, au sens où l’on répète que « tout labeur mérite salaire ». On veut dire par là que tout ce qui demande effort, investissement personnel et prend du temps doit être payé en retour, doit être « récompensé ». b) Oisiveté (inoccupation) farniente ; délassement ° Le temps hors du travail est d’abord le temps de l’oisiveté. C’est un temps « ouvert » qui ne s’asservit à aucune tâche, qui est entièrement libre. Un temps inoccupé, détaché des impératifs et des nécessités de la subsistance. C’est un temps « improductif ».
{cf Lafargue} - Ce terme vient du latin « otium » dont la négation donne « neg-otium », c’est-à-dire le négoce, autrement dit le commerce. Contrairement au temps du commerce qui est toujours dans l’urgence, la pression de la rentabilité car pour lui « le temps c’est de l’argent », le temps de l’otium est un temps dilaté et sans frontières précises, un temps d’insouciance et de