Le vassal de mon vassal n'est pas mon vassal
A compter du Xème siècle, suite à la dislocation du pouvoir central et au morcellement successif du territoire, due à de nombreuses concessions de terre, le lien de vassalité fonde une nouvelle société nommée féodo-vassalique. Le contrat vassalique, c'est-à-dire un contrat où le vassal s’engage dans la dépendance d’un autre seigneur, représente l'un des principaux fondements de la société au moyen âge. Un vassal est un seigneur ayant rendu un hommage à un autre seigneur qui lui deviendra son supérieur hiérarchique, c'est-à-dire que le vassal doit des obligations et fidélité à son seigneur, chose qu’il s’engage a respecter lors de la cérémonie de l’hommage, en retour le seigneur s’engage quant à lui à ne pas nuire à son vassal, à lui accorder sa protection ainsi que des moyens de subsistance notamment avec le fief qui est une terre concédé au vassal par le seigneur. Ce fief deviendra aux cours du temps la raison principale de ce lien de vassalité, ce qui par la suite génèrera un problème avec la multiplication des liens de vassalité, ce qui va faire naître l’hommage lige obligeant au vassal d’avoir un seigneur prioritaire. Pour autant, on ne peut pas considérer qu'au Xème siècle, ces liens de vassalités forment une pyramide hiérarchique. C'est dans cet aspect non hiérarchisé de la société vassalique du Xème siècle que s'inscrit l’adage « le vassal de mon vassal n'est pas mon vassal ». Adage qui s’adresse au seigneur, et par conséquent également au roi. Roi ne disposant de presque aucune puissance hors du domaine royal, cet adage veut surtout dire qu’un seigneur peut exercer son autorité sur son vassal direct mais ne peut le faire sur ses arrières-vassaux. Cet adage suppose une société organisée par le contrat vassalique même, dans laquelle toutes les couches de la société