Commentaire du texte « fulbert de chartres, lettre à guillaume v d’aquitaine (1020) ».
La féodalité est le résultat d’une longue construction au fil du temps et il n’est pas difficile de constater les débuts à la vassalité Carolingienne (les grands du royaumes ou fidèles venaient prêter hommage au roi et lui jurer fidélité). Au fil du temps, face aux invasions et à l’insécurité constante, cette pratique s’est multipliée d’abord naturellement puis encouragée par le Capitulaire de Mersen de 847 qui stipule « que tout homme libre prenne dans le royaume le seigneur qu’il veut, nous ou l’un de nos fidèles ».
C’est à cette notion de fidélité que s’intéresse la lettre de Fulbert de Chartres (évêque de Chartres depuis 1007) à Guillaume V d’Aquitaine (Comte de Poitou). Dans cette lettre, Fulbert de Chartres, reconnu pour être un intellectuel et un ami de Robert II le Pieux (fils d’Hugues Capet), tente de définir ce qu’est la fidélité et ce qu’elle engendre.
Dès lors, une question s’impose : En quoi consiste la fidélité selon Fulbert de Chartres ? A ce titre, l’auteur évoque les éléments clés de la fidélité avec la vassalité et la concession en fief (I) et s’étend sur les six aspects de la fidélité qui mènent à l’existence d’obligations engendrées par cette dernière (II).
I/ La fidélité comme notion constituée d’un double lien
Dans son texte, l’auteur évoque les faits de « jurer fidélité » (l. 3) à un seigneur et de « mériter son fief » (l. 12). Il convient donc de