Le volontarisme bonapartiste, le discours de bordeaux (1852)
Intro « Le peuple comprend que je ne suis sorti de la légalité que pour rentrer dans le droit ». A ces mots Louis-Napoléon Bonaparte cherche à justifier le coup d’Etat 2 décembre 1851. La quête de légitimité devient en effet une obsession pour le prince-président. C’est notamment ce qu’il exprime dans son discours de Bordeaux du 9 octobre 1852. Louis-Napoléon Bonaparte est le neveu de Napoléon Ier, il devient en décembre 1852 Napoléon III. L’année 1852 est une année charnière : fin 1851 avait eu lieu la sanction du coup d’Etat. Louis-napoléon Bonaparte s’était empressé conformément aux annonces du 2 décembre, de faire valider son acte par un vaste plébiscite au Suffrage universel : 7,46 millions de « oui » pour 10 millions d’inscrits et 8,1 millions de votants. Après le coup d’Etat du 2 décembre 1851, Louis Napoléon Bonaparte n’a plus à s’inquiéter d’un éventuel renversement initié par les parlementaires. Les républicains et le péril rouge semblent moins obscurcir l’horizon politique. Toutefois, les classes possédantes et la France rurale s’inquiètent de l’avenir, tant sur les plans intérieurs qu’extérieurs. Face aux interrogations du peuple, il entreprend un voyage dans le Midi de la France concerne tout particulièrement les départements contestataires de 1851 : région lyonnaise, Languedoc, Provence, aquitaine. Le voyage s’achève à bordeaux, ou le chef de l’Etat est accueilli par Haussmann, sous-préfet de la Gironde. Fort d’un plutôt bon accueil et d’une popularité grandissante, il prononce un discours dans lequel il déclare accepter l’empire. Ce discours demeure comme étant l’un des plus fameux de Napoléon III. Il y fait lui-même référence à plusieurs reprises.
Il convient alors de se demander en quoi ce texte est crucial pour le prince-président, en quoi il lui permet d’introduire la restauration de l’empire. Louis-Napoléon Bonaparte cherche dans un premier temps à rassurer les populations, et