Le voyage
Corpus
1. Les points de vues divergent à propos du voyage : certains sont pour le fait de voyager, d’autres sont contre.
Dans la fable Les deux Pigeons et le poème Heureux qui comme Ulysse, les points de vues de La Fontaine et de du Bellay sont plutôt négatifs vis-à-vis du voyage.
La Fontaine, dans sa fable, narre la décadence d’un pigeon lors d’un voyage précipité. Le vocabulaire utilisé est ainsi dépréciatif avec des termes tels « assez fou », « cruel », « malheurs ». Les péripéties s’enchainent : la pluie, le las, le vautour, l’enfant et l’oiseau finit, à la fin du voyage, en piteux état « demi-morte et demi-boiteuse ». La Fontaine est contre le voyage et il le montre par la phrase « l’absence est le plus grand des maux ». Sa morale témoigne de ce rejet : « Je laisse à juger de combien de plaisirs ils payèrent leurs peines ». Mais il veut surtout inculquer, dans le dernier paragraphe, une leçon aux amants où il leur conseille de rester l’un à l’autre, sans jamais se perdre « Soyez l’un à l’autre un monde toujours beau ».
Du Bellay, quant à lui, n’est pas entièrement contre le fait de voyager mais est plutôt pour un voyage assez succin. En effet, il montre dans son poème qu’il est très attaché à ses coutumes, à ses traditions, à son village. Il utilise en premier lieu un argument historique pour prouver ses faits et justifier ses envies « Heureux qui comme Ulysse […] et puis est retourné […] vivre entre ses parents ». Puis, le reste du poème laisse place à un raisonnement par analogie où le terme « Plus que » compare son petit village à Rome, ville où il écrit Les Regrets. Les mots « petit », « pauvre », « davantage », « douceur » valorisent ainsi sa contrée, terre qui lui manque et où il veut retourner vivre une vie paisible « Et plus que l’air marin la douceur angevine ».
Bien au contraire, dans l’extrait du roman Pantagruel et l’essai De la vanité, les auteurs témoignent un certain penchant pour le voyage.
Rabelais, à travers son