Le vrai sang, contre-rendu de spectacle
Le mercredi 23 février, au théâtre de la Butte, nous avons assisté à une représentation de la pièce de Valère Novarina, Le Vrai sang, créée au Théâtre de l'Odéon, à Paris. Valère Novarina est tout à la fois : peintre, dessinateur, comédien (enfin, plus beaucoup maintenant), auteur dramatique et essayiste. Il est né dans la banlieue de Genève en 1947. Il commence à écrire très tôt, mais en cachette : jusqu'à l'âge de vingt-et-un ans, personne ne connaît cette passion. Valère Novarina est vite classé parmi les inclassables : son théâtre, absurde et métaphysique, ne ressemble à aucun autre. Auteur de L'Atelier volant, Devant la parole, L'Acte inconnu ou encore de L'Espace furieux (entrée au répertoire de la Comédie Française !), sa conception du théâtre et son influence font de lui une personne très importante dans le monde théâtral d'aujourd'hui. Le Vrai sang se place dans un univers circassien, porté sur l'enfance et l'absurde, mêlé d'une recherche sur l'espace ; par ailleurs, Valère Novarina met en scène l'être humain, vide et sans identité.
Valère Novarina nous emmène dans le monde coloré du cirque et de l'enfance.
Les couleurs envahissent la scène. Elles sont partout, foisonnantes : sur les costumes, principalement rouges, rouge vif, mais aussi pour le costume de Myrto Procopiou par exemple, rouge et vert, ou bien bleus ou noirs ; dans le décor, avec les petites maisons que l'on voit vers le début de la pièce, toutes trois alignées, rouge, jaune et verte, ou encore avec la toile du metteur en scène, où l'on peut voir à travers les entremêlas de couleurs deux personnes qui s’embrassent ; enfin, avec les accessoires, notamment avec le tabouret violet que Myrto Procopiou utilise. V. Novarina joue sur le contraste entre les couleurs, ainsi que sur les formes géométriques.
La musique a une place prépondérante dans ce spectacle. Les chants que l'on retrouve tout au long de la pièce, l'accordéon qui donne un air de