Lecture analytique de la princesse de clèves
La Princesse de Clèves, publié en 1678 est un roman qui regroupe plusieurs influences : la préciosité que l’on découvre à travers l’idéalisation des personnages et l’analyse approfondie des sentiments avec une grande influence du cadre historique. L’action se situe à la cours d’Henri II, roi de 1547 à 1559. Mais Mme de La Fayette inove dans le traitement du thème central qui est le conflit entre passion et raison. La société joue le double rôle de tentation et de rappel à l’ordre.
Cet extrait présente la première apparition de Mme de Chartres. Elle incarne la beauté parfaite et la vertu mais son portrait rappelle aussi le rôle qu’à joué sa mère dans son éducation tout en abordant la complexité de la condition féminine dans la société aristocratique du XVIème.
I. Une présentation progressive.
a) Une structure chronologique.
Le portrait s’articule autour de différentes temporalités. Il débute avec l’utilisation du passé simple « il parut » qui crée un effet soudain, brutal, qui souligne le caractère exceptionnel de cette apparition. Puis, à partir de la (l.4) c’est l’imparfait qui domine et qui cède la place au plus que parfait. (l.5 à 13) on insiste sur ses origines, son père, sa mère avant de revenir à l’imparfait pour présenter l’éducation donnée par Mme de Chartres (l.14 à 25). Reprise du passé (l.30) car on retourne à l’apparition, ce qui assure la circularité de la description.
Cette structure est soutenue par des connecteurs temporels (l.7) « après » (l.9) « pendant » (l.26) « alors » (l .27) « déjà ». Ces connecteurs créent une accélération. Les deux premiers évoquent une longue durée (l’éducation qu’elle a reçu) et les deux derniers c’est l’apparition brutale à la cours de Mme de Chartres.
b) Un portrait construit.
La structure du passage est rigoureuse et suit différentes étapes :
• (l.1 à 4) On découvre l’apparition et la réaction qu’elle suscite qui a un caractère immédiat.
• (l.4à 9)