Extrait 4 : Le Rouge et le Noir, Stendhal, Livre II, chapitre XLI Stendhal, de son vrai nom Henry Beyle, est un écrivain français réaliste de la première partie du XIXème siècle.
Ses romans de formation tels Le Rouge et le Noir (1830), La Chartreuse de Parme (1839) ou encore Lucien Leuwen (inachevé) ont fait de lui, aux côtés de Balzac, Hugo, Flaubert ou Zola, l’un des plus grands représentants du roman français de son siècle.
Dans ses romans, caractérisés par un style économe et resseré, Stendhal cherche à décrire
« La vérité, l’âpre vérité » dans le domaine psychologique et campe essentiellement des jeunes gens aux aspirations romantiques: le rêve, la puissance et la gloire.
C’est pourquoi Stendhal met en scène le personnage de Julien Sorel, simple fils de charpentier, dans son premier grand roman à succès Le Rouge et le Noir.
Dès le début du roman, Julien apparaît comme un personnage voulant s’élever au dessus de sa condition : aux durs travaux que le père Sorel lui impose il préfère la lecture de livres, source d’évasion à son quotidien.
Hanté par le mythe napoléonien, il espère satisfaire sa soif d’ambition par une carrière écclésiastique mais c’est par la séduction des femmes qu’il voit un moyen de s’élever socialement. Cet extrait se situe au chapitre XLI du livre II et est intitulé « Le jugement ».
En sortant du séminaire de Besançon, le marquis de la Mole remarque tout de suite l’intelligence de Julien Sorel et lui propose un poste de sécrétaire.
Julien s’empresse de l’accepter ;dès lors il fera la connaissance de la fille du marquis prénomée Mathilde.
Une relation intime s’établit entre ces deux êtres.
Alors que Julien est chargé de mission à l’étranger, Mathilde s’apperçoit qu’elle est enceinte.
Dans la crainte d’un déshonneur pour la famille du marquis, le mariage s’impose.
M. de la Mole, qui n’est pas tout à fait convaincu de cette union, annoblit toutefois Julien qui se retrouve ainsi munit d’un brevet de