Lecture analytique Molière l'Impromptu de Versailles
Molière : homme de théâtre français le plus connu et le plus joué, qui a donné son nom à notre langue. « Légende » d’un Molière critique du pouvoir royal et religieux, forgée par la 3ème République. De fait, succès considérable de la troupe de Molière, face aux 2 autres troupes permanentes (Le Marais, l’Hôtel de Bourgogne), parce que les pièces de Molière entrent en adéquation avec les valeurs et les goûts de la société mondaine de son temps (ville et cour ; art de la conversation, recherche de la civilité idéale, favorisant la complaisance, la modération d’esprit, le naturel, l’enjouement ; et un délicat scepticisme ; bref, art de la « galanterie », dans une société dont le roi est réputé « galant »). Comble aussi attentes du roi, qui commandera de nombreux spectacles à Molière, qui seront joués devant la Cour, lors de fêtes royales, puis passeront à la ville.
Jeu de la troupe et surtout de Molière également taxé de « naturel », mais de fait comique visuel extravagant, expressif et burlesque (ce qui permet d’établir un comique de connivence avec un public ravi de voir confirmés ses choix, par la parodie ou le burlesque). Dès son retour à Paris Molière acquiert la réputation de proposer des pièces sur « les matières du temps » ; ne crée pas à proprement parler des comédies « de caractère », mais représente des comportements ; avec pour objectif de plaire à son public (qui n’est pas précisément populaire, vu le prix des places, mais intègre les strates bourgeoises et aristocratiques).
Molière n’hésite pas, pour s’imposer, à approfondir voire créer des polémiques qui font de lui le centre des conversations : théâtralise la réception de ses pièces, avec particulièrement La Critique de l’Ecole des femmes (juin 1663, Ecole des femmes jouée en décembre 1662), dont va découler L’Impromptu de Versailles.
Impromptu de Versailles : commande royale d’octobre 1663 (publié seulement en 1682, après la mort de