Lecture analytique voyage de bougainville
Denis Diderot ( 1713 – 1784 ) est issue d'une famille d'artisans aisés. Il est d'abord promis à une carrière d'ecclésiastique mais finit par s'enfuit à Paris en Juillet 1749, il est enfermé au château de Vincennes pour ses écrits. Libéré, il commence à écrire sa principale œuvre : l'encyclopédie. Pendant 20 ans, il rédige des centaines d'articles dans lesquelles ils rusent lui-aussi avec la censure. A 60 ans, l'écrive se rend auprès de Catherine II, impératrice de Russie qui cherche à appliqué dans son pays, la doctrine des lumières.
Diderot défend la liberté de penser et à constamment recours au dialogue comme une forme privilégiée du débat. Chaque personnage représentent souvent les opinions contradictoires de l'auteur lui-même. Le dialogue permet donc à Diderot de mettre en scène une délibération en exposant ses propres interrogations.
Le supplément au voyage de Bougainville participe pleinement à une révolution du regard sociologique : le naïf, le barbare prétendu devient le juge de l'européen, c'est l'inversion des rôles et cela rejoint le thème essentiel au 18e siècle, du regard sur l'autre et de l'autre sur soi : le « sauvage » comprend mieux la civilisation que Bougainville lui-même.
Déjà Montaigne, dans ses essais avec ses « cannibales » avait opéré ou effectué ce changement de perspective : donner la parole à un étranger qui analyse les travers de la civilisation a été une démarche commune à plusieurs acteurs :
✖ Montesquieu révèle à travers le regard des persans, les contradictions de la société Française.
✖ Voltaire met en scène un voyageur interplanétaire, Micromigas, qui fait preuve d'une curiosité universelle, se montre raisonnable et peine à comprendre les querelles engendrés par les superstitions humaines. De même, Candide découvre à ses dépends que la folie mène le Monde.
Mais en quoi ce texte est-il un réquisitoire contre les maux de la civilisation