Lecture analytique
- « Te crois-tu seul pensant / dans ce monde où la vie éclate en toute chose ? » Cette phrase interrogative semble avoir un ton de reproche tandis que le fait qu’elle soit une question destinée aux lecteurs laisse à penser que l’auteur cherche à faire réfléchir les Hommes sur leurs conditions de vie parmi les autres espèces, les autres « choses ». Le terme « éclate » donne un effet d’impact, d’action vive qui insiste sur la thèse de l’auteur : la vie est partout. Il s’agit d’une hyperbole.
- « Des forces que tu tiens ta liberté dispose » Selon De Nerval, si l’Homme surpasse les autres espèces, c’est grâce aux « forces » qu’il dispose de la Nature. Cette force se traduit par l’intellect. Or, il peut agir sur lui grâce à cette force, mais pas sur les autres : « Mais de tous tes conseils l’univers est absent ». A l’inverse, l’univers peut agir sur lui : « Et tout sur ton être est puissant.
- Ainsi, il doit craindre et respecter chaque chose, « la bête » et son esprit, « la Nature » et donc les « fleurs », « le métal » et l’amour, « le mur » et « la matière »...
- L’auteur donne alors un conseil : « Ne la fais pas servir à quelque usage impie ! » phrase exclamative proche du reproche qui indique peut être une idée écologique de la part de Nerval. L’Homme croit agir sur la Nature mais elle seule peut détruire l’espèce : et si on reprend la fin de chaque vers, on note que selon l’auteur, la Nature éclot et repose, épie cachée dans tout mais agit avec puissance lorsque l’Homme fait de la matière un usage impie. Il s’agit donc d’un