Lecture analytique
P103 de François de MALHERBE :
INTRO :
François de Malherbe publie Consolation à Monsieur Du Périer en 1607.
François de Malherbe naît en 1555 à Rouen au cœur d'une famille noble protestante et s'intéresse très tôt à la poésie. Il rejoint la cour parisienne et est nommé poète officiel du roi Henri IV en 1605. Il soutient une poésie rigoureusement structurée, où le lyrisme prédomine. En 1607, il publie le poème « consolation de monsieur Du Périer ». Il se plaît à présenter sa conception de l'art poétique dans des ouvrages tels que "Remarques sur Desportes". Il s'éteint en 1628. Le recueil de la totalité de ses poèmes paraîtra à titre posthume deux ans plus tard. Malherbe influencera fortement la littérature et notamment la poésie dite "classique".
Malherbe s’inspire de l’histoire d’un ami de Malherbe qui perd en 1598, sa petite fille de 5 ans et de sa propre histoire avec ses deux fils qu’il perd lui aussi en bas âge.
PROBLEMATIQUE : Nous pouvons nous demander de quelle manière Malherbe essaie-t-il de toucher son ami ?
Dans un premier temps nous allons étudier le coté sombre du texte.
Puis dans un second temps nous allons analyser le côté personnel du texte.
AXE 1 :
Nous allons étudier le registre pathétique du poème. Nous avons ici le champ lexical de la souffrance développé dans la première partie de l’extrait; premier mot du poème « Ta douleur »(v.1), ensuite : « tristes »(v.2), « malheur »(v.5), « peine »(v.13).
Puis l’auteur nous montre que la douleur est si forte qu’elle mène à la folie exemple : « ta raison perdue »(v.7), compréhensible par la cause de ce chagrin, la mort de sa fille Marguerite âgée de cinq ans.
Malherbe atténue d’ailleurs cette réalité afin de ne pas réveiller la douleur de son ami : « Le malheur de ta fille au tombeau descendue »(v.5) périphrase pour la mort, métaphore de la rose « Et, rose, elle a vécu ce que vivent les roses, L’espace d’un