Lecture méthodique des pensées de pascal
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– l. 1 : titre – l. 2 à 12, 1er paragraphe : une observation et un constat. L’agitation et la fuite. Si les hommes sont agités, s’ils recherchent les dangers et les charges, ils ne font pas ainsi leur bonheur. Pour être heureux ils devraient savoir rester chez eux. Or, c’est précisément ce qu’ils fuient. – l. 13 à 17, 2e paragraphe : de la cause aux raisons. Pourquoi cela ? Parce que la condition humaine est misérable : nous en sommes inconsolables. – l. 18 à 27, 3e paragraphe : l’exemple du roi. Un roi sans divertissement est un homme plein de misères. – l. 36 à 40, 5e paragraphe : le rejet de la solitude. Inversement, les hommes rejettent tout forme de retraite. – l. 41 à 46, 6e paragraphe : conclusion. Le divertissement est un moyen pour les hommes d’oublier leur condition. Le travail du philosophe s’exprime dans les verbes qui désignent une activité mentale d’observation comme «considérer », ou « penser » mais aussi dans ceux qui évoquent la communication de ces considérations ou de ces pensées, comme « dire », l.5. C’est bien ce qui définit la démarche de l’apologiste. L’exemple du roi représente un cas extrême. Il est au faîte du pouvoir, au comble de la richesse et, pourrait-on croire, du bonheur. Si ce qui est dit par Pascal est vrai pour le roi, alors c’est vrai pour tout individu. Ainsi, que le roi ait besoin d’être diverti pour être heureux prouve que le divertissement est nécessaire à tous les hommes. L’exemple du roi est donc intégré à la démonstration. Il la sert. Si les deux premiers éléments sont attendus, dans la mesure où ils renvoient à des occupations jugées futiles ou mondaines, en revanche les deux autres semblent incongrus ; selon Pascal, tout ce qui détourne l’homme de l’examen de sa condition relève du divertissement, d’une attitude de fuite. Pascal a infléchi le sens du mot en lui donnant les connotations négatives que nous avons vues, au point que l’on parle de « divertissement pascalien » quand