lectures analytiques S1
GT : La poésie permet-elle d’appréhender la mort ?
1) Villon (vers 1431 – après 1463) L’Epitaphe Villon ou Ballade des pendus, vers 1460
2) Ronsard, « Je n’ai plus que les os », Derniers Vers, 1586
3) Baudelaire, « La Mort des amants », Les Fleurs du Mal, section « La Mort », 1857
Le personnage de roman du XVIIème à nos jours
GT : En quoi le point de vue est-il essentiel au topos de la jalousie ?
1) Stendhal, La Chartreuse de Parme, 1839
5
10
15
20
25
30
35
40
Le comte Mosca pense que la duchesse Gina de Pietranera, sa maîtresse, le trompe avec Fabrice del Dongo (le neveu de Gina).
Il s’était juré de ne pas aller chez la duchesse ce soir-là, mais il n’y put tenir ; jamais ses yeux n’avaient eu une telle soif de la regarder. Sur le minuit, il se présenta chez elle ; il la trouva seule avec son neveu ; à dix heures, elle avait renvoyé tout le monde et fait fermer sa porte.
A l’aspect de l’intimité tendre qui régnait entre ces deux êtres et de la joie naïve de la duchesse, une affreuse difficulté s’éleva devant les yeux du comte et à l’improviste ! Il n’y avait pas songé durant la longue délibération dans la galerie des tableaux : comment cacher sa jalousie ?
Ne sachant à quel prétexte avoir recours, il prétendit que ce soir-là, il avait trouvé le prince excessivement prévenu contre lui, contredisant toutes ses assertions, etc, etc. Il eut la douleur de voir la duchesse l’écouter à peine, et ne faire aucune attention à ces circonstances qui l’avant-veille encore, l’auraient jetée dans des raisonnements infinis. Le comte regarda Fabrice : jamais cette belle figure lombarde ne lui avait paru si simple et si noble ! Fabrice faisait plus attention que la duchesse aux embarras qu’il racontait.
Réellement, se dit-il, cette tête joint l’extrême bonté à l’expression d’une certaine joie naïve et tendre qui