L'enfer de dante montesquis
Théâtre, littérature et architecture s’entrecroisent à plusieurs échelles. Roméo Castellucci se dresse contre l’architecture comme résultat définitif, immuable et appelle au contraire à s’en emparer, à la faire vivre et à continuer son histoire. Il prend en charge cette mémoire du lieu qu’il considère comme un personnage à part entière : « Par son aspect extérieur, son pouvoir noir, sa mémoire meurtrie, les murs transpirent cela, et la façade du Palais est un visage de méchant, comme un personnage de l’Enfer. C’est une présence maléfique, comme si le Palais était le lieu même du Jugement dernier. …afficher plus de contenu…
En dehors du genre, l’âge des acteurs et actrices est même la seule différenciation possible. Habillé simplement d’une belle panoplie de couleurs vives, le corps ne figure que lui-même. Il n’y a ni personnages, ni symboles. Le corps existe à la fois comme une solitude perdue dans l’immensité de la vie, mais également comme groupe emporté par la foule envahissante. Une opposition, celle d’un corps seul au milieu des autres, qui accentue la fragilité de l’être et l’effet