Les 4 âges canoniques
Les mortels ne connaissaient sous cet âge d'or ni la haine ni la guerre, ils vivaient toujours jeunes dans l'amour et le respect d'autrui et pratiquaient les jeux et les réjouissances les plus vertueuses. La mort les surprenait dans la paix, et ils s'endormaient sans crainte pour un repos heureux et éternel. Mais Zeus vint détrôner Cronos.
Alors succéda à l'âge d'or l'âge d'argent. La terre, quoique fertile, dispensa plus parcimonieusement ses richesses. Le travail devint une obligation. Les hommes commencèrent à connaître la souffrance, on partagera les terres et les biens, chacun s'enfermera jalousement derrière les limites de son champ.
Puis vinrent finalement les âges d'aigrain et du fer, ainsi débuta l'ère du crime, de la haine, des guerres, des révolutions et des invasions. Les vices triomphèrent trop souvent sur les vertus. Les malheurs, les maladies, la famine et les épidémies torturèrent sans trêve les hommes. La crainte des dieux s'installa dans tous les coeurs.
Ce mythe d'humanité heureuse dans les temps primordiaux et pourrie peu à peu par la corruption a été surtout célébré par les Romains, qui vénéraient en Saturne (Cronos) le premier roi des Latins dont le règne fut, dit-on, si bénéfique à la prospérité de