Les apories du régime représentatif
Aujourd'hui le régime représentatif est parfois considéré comme un modèle étatique universel. Il apparaît à la fois légitime car fondé sur la volonté du peuple et efficace car il n'est pas exercé par le peuple lui-même. La conception moderne a intégré le principe représentatif au principe démocratique, ainsi on peut désormais parler de démocratie représentative, par opposition à la démocratie Athénienne qualifiée de directe. Mais un tel régime souffre de contradictions internes qui peuvent remettre en cause sa légitimité démocratique ou son efficacité politique. Quelles sont ces difficultés que rencontre le régime représentatif? Jusqu'à quel point et de quel façon peut-il les surmonter?
Ces contradictions sont inhérentes à la démocratie représentative, historiquement représentation et démocratie ont longtemps été opposées avant de s'imposer dans la conception moderne. Elles peuvent aussi engendrer des difficultés de fait allant jusqu'à des crises de légitimité. Mais ces régimes s'emploient à définir des règles évolutives afin de dépasser ces contradictions.
I. Les contradictions inhérentes à la démocratie représentative
La démocratie représentative s'est aujourd'hui imposée comme une forme de gouvernance adaptée à l'Etat moderne lui assurant efficacité et légitimité. Mais cette conception a longtemps été rejetée, étant vue comme contraire au principe même de démocratie.
1) Une conception historique de la démocratie : la démocratie directe
– Historiquement le point de référence de la démocratie est la démocratie athénienne. Etymologiquement la démocratie correspond au pouvoir du peuple, la démocratie athénienne s'attache à atteindre cet idéal démocratique. Elle s'oppose au régime représentatif par la participation directe des citoyens au pouvoir en favorisant notamment l'expression public ou la désignation de charge politique par tirage au sort. Cette conception de la démocratie va longtemps rester une référence.
– Le principe