Les conflits sur l'eau au sein des etats
Les conflits sur l’eau ne se limitent pas, loin de là, aux conflits internationaux. Nombreux sont les conflits internes aux pays, entre régions ou groupes sociaux. Les conflits sur l’eau observés au sein d’États fédéraux comme l’Inde, mais aussi les États-Unis ou l’Australie, ne débouchent certes pas sur des affrontements violents, mais ils sont parfois sources de tensions politiques durables non sans conséquences sur le paysage politique de ces pays.
• Des tensions internes entre états = des conflits d'usage (concurrence entre les utilisateurs)
—> villes vs.campagne
—> agriculture vs.l'industrie
—> agriculture vs.tourisme
Des conflits d'usage surtout dans les pays ou l'eau est rare
Pour répondre à la demande les villes vont chercher de l'eau dans les bassins hydrographiques de plus en plus éloignés. C'est la politique de transfert d'eau.
• Des tensions entre états opposant des pays pour qui le contrôle de l'eau devient un enjeu géopolitique. Le conflit peut être de type "rive droite vs.rive gauche" (dans le cas où le fleuve délimite la frontière) ou de type "amont vs. aval"
220 bassins de ce dernier type dans le monde, sont partagés par au moins deux pays. Ces tensions concernent la qualité de l'eau et/ou la quantité.
Les conflits entre États fédérés ont une origine similaire à celle des conflits transfrontaliers. En Inde, la construction de barrages a ainsi entraîné des conflits entre les États du Gujarat et du Madhya Pradesh (autour du célèbre projet de barrage sur le fleuve Narmada), ou encore entre l’Andra Pradesh et le Karnataka (barrage d’Alamati).
La concurrence s'effectue entre les différents secteurs de l'activité économique (agriculture, industrie, tourisme) dans un contexte où la demande urbaine est croissante (multiplication par trois dans les deux dernières décennies), notamment dans les PED. Les conflits d'usage sont nombreux et divers : par exemple, dans les îles espagnoles