Les conseils de développement
En France, les outils relatifs à la participation citoyenne se sont multipliés ces dernières années et ont permis de décentraliser le pouvoir politique et de donner une place centrale au citoyen dans la vie politique. Ces derniers peuvent désormais s’associer à l’élaboration et à la prise de décision dans de nombreux domaines par le biais de dispositifs participatifs locaux. Cette participation citoyenne s’est d’abord instaurée sur le terrain des politiques publiques territoriales et notamment sur l’aménagement et l’attractivité du territoire. S’agissant des dispositifs participatifs dont dispose les citoyens, il existe depuis 2003 les référendums locaux destinés à interroger les électeurs d’une collectivité territoriale sur un projet de texte relevant de sa compétence. On peut également évoquer une instance qui est devenue essentielle à la démocratie locale, il s’agit des conseils de quartiers crée en 2002 par la loi Vaillant. Le conseil de quartier est une sorte de relais entre le maire et les habitants d’un quartier et permet aux citoyens de venir s’informer et débattre sur la vie du quartier et les projets d’aménagement. D’autres dispositifs participatifs locaux existent mais nous ferons seulement que les citer : les jurys citoyens ; les conférences de citoyens ; les budgets et fonds participatifs ; les panels ;…. . Cette typologie ne prétend pas à l’exhaustivité. En revanche, nous nous intéresserons plus particulièrement à un organe qui est devenu l’outil indispensable de la démocratie participative. Il s’agit des conseils de développement.
Avant d’aborder cette instance, il est important de définir la notion de démocratie participative. Cette notion, peu claire en elle-même ne cesse d’être associée à celle de démocratie de proximité ou encore de démocratie délibérative. Loic Blondiaux, docteur en sciences politique de l’institut d’études politique de Paris depuis 1994