Les droits humaines en anthropologie
Le texte est un article de Norbert Rouland, docteur en droit, en Sciences politiques et en anthropologie juridique.
Cet article est focalisé sur les droits de l'homme à travers un point de vue anthropologique. Plusieurs définitions ont été données à l'expression "droits de l'homme": les unes s'appuyant sur les aspects naturel, culturel, sociologique e philosophique, les autres sur les aspects formel et légaliste.
Pour la première catégorie, les "droits de l'homme sont des droits moraux, inaliénables et inhérents à chaque être humain dans le monde du seul fait qu'il est un être humain" .
Les droits de l'homme, en soi, comme a été affirmé lorsque de la Conférence mondiale organisée par les Nations Unies à Vienne, le 25 juin 1993, sont l'expression des valeurs universelles. Mais cette position est accepté principalement par les civilisations et les cultures occidentales.
On voit par exemple que plusieurs pays musulmans refusent la conception des droits de l'homme qui ne sont pas fondés sur le droit divin, Dieu serait la seule source de droits étant le créateur de l'homme et de toutes les lois et aucun gouvernement ne peut ni ne doit violer ou écarter.
Les États asiatiques affirment que l'universalité des droits doit impliquer le respect des particularismes. Pour les catholiques, les droits de l'homme doivent être fondés sur le droit naturel, puisque la chrétienté est fondé sur la fraternité de tous les hommes.
Pour les athées et les agnostiques c'est plus difficiles de se reconnaître dans ces doctrines. Avec la Déclaration française des droits de l'homme de 1789 les choses changent.
Même si Dieu existe, ce n'est plus une donnée nécessaire à l'appréhension des droits de l'homme. On retrouve cette conception dans les textes de droit international de nos jours. Pour la deuxième catégorie les droits de l'homme font partie d'une discipline juridique qui reconnaisse aux