Les déterminants de l'engagement humanitaire
DISSERTATION
Dilma Roussef, la candidate du Parti des Travailleurs, dauphine du président sortant Lula, a obtenu 55,39 % des suffrages contre 44,7% à son rival social-démocrate José Serra. A l’occasion de la présidentielle du 3 octobre dont le second tour a eu lieu le 31 octobre, Dilma Roussef a manifester sa volonté de faire du Brésil une « puissance humanitaire » par une diplomatie de la générosité: missions de pacification, interventions financières et logistiques lors de catastrophes naturelles, programmes de coopération. Mais ceci n’est pas sans intérêt.
Par ces politiques le Brésil s’affiche comme l’un des leaders de l’aide humanitaire depuis une dizaine d’années et ceci afin de s’imposer comme un acteur politique international incontournable et légitimer sa candidature à un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations-Unies. Selon Ruy Nogueira, le Sous Secrétaire de la Coopération et de la Promotion Commerciale au sein du Ministère des Relations Extérieures du Brésil, « l’action humanitaire s’affirme chaque jour davantage comme un instrument de la politique extérieure brésilienne.»
Ceci nous montre l’importance croissante de l’action humanitaire sur la scène politique et médiatique.
L’essence même de l’engagement humanitaire est remise en question devant les tentatives de récupérations de certaines causes humanitaires. La reconversion et les métamorphoses de la cause politique dont a fait l’objet l’action humanitaire laissent à penser que les déterminants de l’engagement humanitaire ont également évolués. La médiatisation des actions humanitaires de certaines organisations (telle que « Greenpeace » par exemple) offrent, pour leurs membres, des opportunités considérables de se mettre en avant sur les champs médiatique et politique. Devenue une opportunité de bénéficier d’un rôle sociale gratifiant, d’obtenir un poste important dans une