Les exclus de la chrétienté

A) Excommuniés, lépreux et juifs
- Au MA, presque tous les chrétiens ont conscience d ‘appartenir à une même communauté, la chrétienté. Rien n’est pire que d’en être exclu. C’est le cas de ceux qui ont commis des fautes très lourdes ou qui ne respectent pas la religion. Ils peuvent alors être rejetés de l’Eglise et de la société par l’excommunication. C’est le cas également des lépreux, dont la maladie est considérée comme une punition divine. Ils doivent vivre à l’écart.
- Le sort des juifs est peu enviable. Ils vivent en marge de la société. Ils sont juste tolérés, ne peuvent pas être propriétaires et vivent en partie de métiers liés à l’argent, condamnés par l’Eglise. Comme les lépreux, on les rend parfois responsables des épidémies, des guerres et autre malheurs du temps. A partir du XIIIe siècle, ils doivent porter un signe distinctif sur leurs vêtements, la rouelle.

B) Les hérétiques
- Des critiques contre l’Eglise vont parfois jusqu’à l’opposition au dogme. L’Eglise déclare hérétique les auteurs de ces critiques. A la fin du XIIe siècle, les vaudois, en réaction contre la richesse de l’Eglise, veulent vivre pauvrement, comme le Christ. Ils interprètent librement les Evangiles et remettent en cause le rôle des prêtres. Ce mouvement, qualifié d’hérétique, est combattu par l’Eglise. Mais il survit aujourd’hui encore en Italie et en Allemagne.
- Au XIe et au XIIe siècles, un mouvement plus important, celui des cathares apparaît en France, notamment dans le midi. Les cathares croient que le monde terrestre est dominé par le mal. Ils ont un clergé particulier, les « parfaits », célibataires qui ont reçu un sacrement, le « consolamentum », et qui doivent mener une vie austère et ne plus commettre aucun péché. La religion cathare se répand largement dans le Languedoc, soutenue par l’aristocratie qui voit là un moyen d’échapper à l’influence de l’Eglise.

C) Les réponses de l’Eglise
- Pour l’Eglise, le catharisme est une hérésie,