Les facteurs de l'economie béninoise
Auparavant, le système financier bancaire des pays de l’UEMOA en générale et du Bénin en particulier, était marqué par une dualité caractérisée à la fois par le système formel et informel. Au fil du temps, un système Intermédiaire s’est progressivement installé pour assurer un service financier plus étendu et surtout de proximité.
Les principaux facteurs ayant motivé leur apparition sont : * l’absence de liquidité généralisée dans les banques due essentiellement au non-respect des ratios prudentiels dans la distribution des crédits. Il s’agit des institutions de micro-finance décentralisées. * l’étroitesse du réseau bancaire (insuffisance des établissements bancaires et nombre très réduit de leurs guichets permanents) contraint à une intermédiation financière très limitée. * l’inadéquation des conditions de crédits bancaires avec le secteur informel : très peu d’opérateurs économiques ont accès aux structures bancaires classiques étant donné que la majorité de l’activité économique est assurée par des agents économiques évoluant dans le secteur informel ; * la nouvelle orientation de l’aide publique au développement des partenaires du nord qui ont désormais leur attention tournée vers le financement des petites et moyennes entreprises du secteur informel. Ceci justifie d’ailleurs en grande partie l’apparition et la prolifération d’ONG (organisations non gouvernementales) chargées de l’appui financier à la société civile.
La définition du « système de financement décentralisé » varie selon les praticiens, le législateur ou les bailleurs de fonds.
Au Bénin les systèmes de financement décentralisés se distinguent essentiellement par leurs activités.
Ainsi, nous avons les institutions d’épargnes et de crédits qui privilégient l’épargne et se basent essentiellement sur cette épargne collectée pour octroyer de crédit. Dans ces institutions, l’épargne est donc préalable au crédit. Ce principe cardinal exige l’existence de deux