Les gants
Vénérable maître et vous tous mes frères en vos grades et qualités...
Ce prologue concerne les gants blancs, comme ceux qui m'ont été remis solennellement notre vénérable maître lors de m'on initiation, après m'être lié à vous et à notre ordre, en prêtant serment. La réflexion que j’ai menée au cours de l’élaboration de ce travail n’a pas d’autres prétentions que d’essayer de traduire cet acte symbolique en privilégiant le sens qu’il donne à notre cheminement maçonnique.
En me remettant trois gants blancs voilà ce qui m'a été dit :
"Mon Frère, recevez ces gants que vous devrez également porter pendant toute la durée de nos travaux. Veillez à ne pas en souiller la blancheur, symbole de pureté ; de la pureté que nous attendons de vous".
"Vous offrirez ce troisième gant …à la femme que vous estimez le plus, celle qui sait vous apporter soutien dans le malheur et encouragement dans les entreprises généreuses, celle qui saura vous rappeler vos engagements de ce jour".
Lorsque je serai tenté de faillir à mes engagements maçonniques, la femme que j'estime le plus, me montrera alors ce troisième gant pour me rappeler ma condition de Franc-maçon et par conséquent d'Initié. Quelle mission plus haute pourrait-on confier à la femme que l'on estime le plus ? D’autant que ce gant présente le caractère particulier de ne pouvoir être offert par un Maçon qu'une seule fois en sa vie. Ces moments forts de mon initiation, sont encore très présents dans ma mémoire car ils ont scellé mon engagement fraternel en me projetant dans la voie du perfectionnement moral vers une réalisation spirituelle.
D’un point de vue étymologique le mot «gant » vient du francique « want ». Les francs avaient l’habitude d’offrir un gant en symbole de la remise d’une terre. Je ne peux m’empêcher, de faire un lien avec l'espace de fraternité, que vous m'avez offert en m'accueillant parmi vous, qui pourrait s’apparenter à cette nouvelle terre.