Les hippies
Les vêtements du hippie, aux couleurs vives, étaient contrastés et parfois choquants pour une époque où les tenues étaient assez uniformes et sombres. Leurs pantalons étaient à « pattes d’éléphants », style lancé par les hippies californiens et l’influence de l’Orient leur avait donné le goût des sandales, des gilets afghans, des tuniques indiennes aux motifs très fleuris et colorés. Ils pouvaient tout aussi bien être nus quand la situation le permettait[
En cohérence avec l'idée d'anticonsommation, les hippies achetaient souvent leurs vêtements dans des friperies. Le blue-jeans, déjà apprécié des beatniks, fut également un vêtement emblématique de la génération hippie ; il était souvent porté peint, brodé, cousu, couvert de coquillages, de strass, de bijoux, de fleurs, et toujours avec les pattes d'éléphant. Le vêtement devint un mode d'expression de la personnalité[8].
Quand elles n'étaient pas en mini-jupes ou en jupes, les femmes adoptaient fréquemment ce même type d'habillement. Ce caractère androgyne réactualisé par la culture hippie[79], notamment dans l'habillement, était également surprenant à cette époque, hommes comme femmes portant sans distinction des bandeaux dans les cheveux, des colliers et des bracelets de perles, et se parfumaient au patchouli[80],[8]. À la fin des années 1970, de nombreux aspects vestimentaires hippies seront récupérés par la mode disco, adaptés sous une forme plus urbaine. Par la suite, les tuniques indiennes ou les vêtements brodés de fleurs sont réapparus périodiquement. Au final, le pantalon en jeans est probablement le seul attribut vestimentaire hippie à avoir résisté au temps et aux diverses modes qui se sont succédé, puisqu'il est toujours resté très présent depuis 40 ans. Mais c'est surtout la décontraction dans la façon de s'habiller qui est le changement marquant hérité de cette époque, ainsi que la personnalisation du vêtement[8].