Les hispaniques comme enjeux électoral
Pour beaucoup d’analystes, Obama a forgé ses deux victoires sur des programmes qui ont touché l’opinion public. Mais plus que l’opinion public c’est surtout les minorité qui ont fait de lui le premier président américain de couleur. En terme de chiffre, pour l’élection de 2008, 67% des Hispaniques en possession de la carte électorale ont voté pour Obama. Un pourcentage assez similaire en 2012 lui avait permis de prendre le dessus sur Mitt Romney, le candidat républicain.
Minorité aujourd’hui, majoritaire demain
Que les candidats et plus généralement les partis se tournent vers la population hispanique n’a rien de surprenant. Il faut bien comprendre que depuis maintenant 15 ans, les hispanophones s’imposent comme la deuxième « nation » au sein des Etats-Unis. En effet, alors que les Blancs non-hispanophone reculent depuis 2000 (72,4% de la population américaine contre 75,1%), les hispaniques réalisent la meilleure progression passant de 12,5% de la population totale à 16,5% soit 57 millions officiellement. Un dynamisme démographique qui ne laisse pas insensible les politique. Avec une moyenne d’âge de 28 ans (contre 33 pour les Afro-Américains et 42 pour les Blancs non-hispanique), ils représentent l’avenir du pays pour beaucoup de spécialistes. Et selon les estimations, c’est loin d’être fini puisqu’on table sur une population hispanique de près de 106 millions d’habitants d’ici 2044. Dans 30 ans, un américain sur 4 parlera donc la langue de Cervantes.
Hispaniques = Démocrates?
Mais ce temps est encore loin et les hispaniques restent aujourd’hui une minorité certes attractive mais ayant des revendications face aux