EXCERCICE SPECIAL DE REDACTION, DE REFLEXION
ET DE RHETORIQUE

Sujet : L’homme peut vivre sans lois. « Le mot de loi pris absolument s’applique toutes les fois que les individus pris un à un, qu’il agisse de la totalité des êtres ou de quelques-uns de même espèce, se conforment à une seule et même règle d’action bien déterminée, une loi dépend d’ailleurs tantôt d’une nécessité de nature, tantôt d’une décision des hommes ». C’est ce qu’énonce le philosophe Spinoza dans Traité théologico-politique, chapitre IV. Spinoza fournit ici une bonne approche de ce qu’est la loi en ce sens qu’il existe plusieurs types de lois. En effet, la loi ne se contente pas d’être issu que d’un Etat, être juridictionnelle. Les lois peuvent être naturelles c’est-à-dire issues d’un principe de causalité, elles peuvent être religieuses ou encore d’ordre moral. Toutefois, il est important de différencier la loi et la règle. Toutes deux ne correspondent pas au même type de nécessité. La loi est définie par sa valeur contraignante : il faut faire comme le dit la loi. La règle, elle, découle de la nature des choses, comme dans le théâtre Classique par exemple, où il existait la règle des trois unités ou encore de bienséance. Il en est de même pour la norme qui peut être définie comme une règle de conduite. La ou les sanctions dues à leur transgression respectives ne seront pas du même degré. C’est grâce à cette distinction mais aussi à des situations particulières que l’on peut dire que l’homme n’est pas contraint de vivre avec des lois. En premier lieu, on peut prendre le fameux exemple de Robinson Crusoe seul sur son île. Ce dernier n’a pas conscience des règles qu’il est supposé respecter mais lui-même n’as pas de prescriptions à donner. En effet, l’homme, lorsqu’il se trouve seul ignore le droit. Personne n’est présent pour le restreindre dans ses actions. Il n’y a pas d’existence de loi, pas d’apparition du droit. C’est l’arrivée de Vendredi qui va