Les larmes
Une théorie qui n’aurait vraisemblablement pas plu à Freud. Le psychanalyste mettait sérieusement en doute l’effet purificateur et libérateur attribué aux larmes depuis les Grecs et les Romains. Pour lui, pleurer indique que l’on a pleinement retrouvé la mémoire d’un événement traumatique, mais seule sa mise en mots joue un rôle thérapeutique. Qualifié parfois d’inutile – pleurer ne participe pas à notre survie et, quand nous avons peur, nous distrait même d’un comportement autoprotecteur comme la fuite –, l’acte de pleurer est pourtant ressenti comme apaisant par 85 % des femmes et 73 % des hommes (étude William Frey, 1985).
L’explication se trouve peut-être du côté du système nerveux. Chargé de rétablir le calme après une accumulation de tensions dans le corps, le système parasympathique déclencherait en même temps les larmes. Donc, si elles n’en sont pas la cause directe, elles accompagnent le soulagement que nous