Les lettres de poilus

312 mots 2 pages
Lettres de poilus
René Jacob :

René Jacob a été tué à Verdun en 1916. Il était fils de charron et lui-même boulanger à Bussy-en-Othe dans l’ Yonne. Il laissait derrière lui sa femme Lucie, et trois enfants dont l’aînée avait huit ans.

René Jacob s’adresse à son journal de bord, il consigne son dégoût face au champ de bataille. L’auteur commence par des questions rhétoriques, il décrit ainsi sont impuissance à dire se qu’il voit : l’horreur des zones de conflits raconté de manière très cru (corps en putréfaction, essaims de mouches, cadavres noirâtres, etc.).
L’idée de choc, de violence est accentuée par le mot cadavre, et la comparaison du champ de bataille à un rideau de théâtre qui se lève. Son regard se porte sur tel ou tel détails qui renforcent l’idée de dégoût. L’odeur du charnier sature l’atmosphère. René Jacob établit un différence entre la carnage humain et la ruine des choses qui, elle, est plus forte que la mort car elle entraine un écrasement de la trace humaine : on perd foi en l’humanité.

Louis Bloch :

Louis Bloch avait vingt-huit ans en 1914. Lorsque la guerre éclata, leur petite fille fut confiée à ses grands parents puisque son père et sa mère étaient mobilisés, l’un comme simple soldats qui devint très vite sergent, l’autre comme infirmière militaire. Lucie et Louis survécurent à la guerre, et leurs archives ne gardent aucune trace de la réponse de l’administrateur délégué de la Compagnie du Gaz de Paris.

Louis Bloch s’adresse à la compagnie du Gaz où il fait part de sa grande surprise à propos de la situation particulière et absurde : son compteur continuait à tourner. L’auteur insiste sur l’absurdité de la situation sur le ton ironique. Il utilise ainsi les codes de la lettre administrative : * Formules d’introduction * Formules de politesses * Les inversions * Les emphases * Les effets de la

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