Les libéralités - L'indignité successorale
Deuxième année de Bachelier en droit
Année académique 2013 – 2014
TRAVAIL DE METHODOLOGIE JURIDIQUE :
Chargée de cours : DE TERWANGNE Cécile
Assistante responsable : OMRANI Feyrouze
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GUERINCKX Pierre – Groupe 12
I. Introduction.
Nous avons choisi de placer en introduction de ce texte une citation, qui, selon nous, illustre bien les problèmes qu'on rencontre dans le droit successoral, problèmes qui touchent de très près la population et quisont susceptibles de créer la discorde au sein même du noyau familial. Il s'agit donc d'une matière qui doit être manipulée avec la plus grande précaution par le législateur. La rareté des réformes à ce sujet en est la plus grande preuve, le législateur se doit, en la matière, d'agir avec sagesse et retenue. Le droit successoral est, comme le dit F. Lalière, un « jeu de mikado (...) toute modification du droit successoral doit se faire en profondeur, à l'échelle de l'enchevêtrement lui-même, et certainement pas en cherchant à déplacer une baguette, au risque de s'apercevoir qu'une autre a bougé »1.
Le droit successoral a eu, de plus, à faire face, à un profond changement du noyau familial et des mœurs qui y sont attachées. Nous pouvons, à titre d'exemple, citer l'augmentation du nombre d'enfants nés hors mariage qui jusqu’il y a peu étaient toujours victimes de discriminations, ou bien encore, la difficulté avec laquelle le législateur a, aussi bien en Belgique que dans tout le reste de l'Europe, adapté le régime successoral à la diminution du nombre de mariages et à l'augmentation croissante du nombre de cohabitations légales.2 Avant le vingtième siècle, une différence importante était faite entre les statuts des enfants « légitimes » et naturels. Cette discrimination est maintenant terminée.3 Cela prouve combien le droit successoral est en lien avec l'évolution de la société et se doit d'être ancré dans les mœurs et coutumes sociales de l'époque