Les limites du pib
Il ne tient pas compte du travail au noir dont la contribution à l'économie peut être très importante dans certains pays.
Il ne tient pas compte de la valeur estimée des actifs et passifs (le patrimoine) publics et privés, ni des externalités positives ou négatives qui font évoluer cette valeur et donc contribuent à un gain ou à une perte de moyens. Par exemple, il ne prend pas en compte les ressources naturelles ou minières du pays. Dans le cas d'une production polluante, suivie d'un processus de dépollution, on comptabilise deux productions, pour un résultat global nul. Le PIB encourage d'une certaine façon la pollution. Il ne calcule pas les valeurs environnementales et sociales, qui sont des critères de responsabilité sociétale des entreprises.
Dans le cas d'une catastrophe naturelle (ouragan, tremblement de terre), le PIB ne comptabilise les destructions d'actifs (maisons, routes…) qu'indirectement, à la hauteur de l'impact sur la production (donc moins que la perte nette des actifs). En revanche, le PIB prend en compte les reconstructions qui font suite à la catastrophe (souvent financées par des aides nationales ou internationales).
Un pays qui investit à l'étranger (le Japon) tend à diminuer son propre PIB pour augmenter celui du pays débiteur (les États-Unis) ; inversement un pays exportateur net (le Japon, encore) produit pour des consommateurs étrangers et augmente ainsi son propre PIB.
Le PIB ne considère pas l'actif et donc encore moins la qualité de cet actif. Les créances douteuses (crédits accordés par les banques mais dont on sait que l'emprunteur ne pourra le rembourser) passent ainsi à la trappe du PIB. Ces créances douteuses, lorsqu'elles deviennent importantes, sont une véritable gangrène de l'économie -