Les limites d’une hyperpuissance en question
a. Des inégalités aux fortes dimensions ethniques, et qui s’accroissent
Le PIB par tête est l’un des plus élevés du monde, mais cela ne doit pas cacher l’existence de fortes inégalités. Ainsi, en 2001 32,9 millions de personnes vivaient en dessous du seuil de pauvreté contre
31,6 millions en 2000.
Cette pauvreté s’explique par le chômage (peu élevé) mais aussi par le faible niveau de beaucoup de salaires qui font d’un nombre grandissant de salariés des « working poors » ainsi que par la multiplication des emplois précaires (« petits boulots », particulièrement dans les services où l’on parle de
« macdonaldisation » de l’emploi, d’où « Mc jobs »).
La confrontation de la carte de répartition de la pauvreté et de celle des minorités permet de confirmer que la pauvreté affecte particulièrement les minorités nationales.
Le pourcentage des Blancs touchés par la pauvreté se monte à 9,7 % alors qu’il est de 23 % pour les
Noirs, de 25 % pour les Native Americans, 22 % pour les Hispaniques et 10,3 % pour les Asiatiques.
D’une manière générale, les zones où la pauvreté est forte comme le croissant sud sont celles où les minorités sont nombreuses et où le développement économique généré par le « bon climat d’affaires » est particulièrement inégalitaire (bas salaires, main d’oeuvre clandestine…).
C’est un domaine d’expression des inégalités. Il est lié à l’insuffisance de la protection sociale (voir article). La Sécurité sociale telle qu’on la connaît en France n’existe pas. L’assurance souscrite à titre privée, s’avère donc nécessaire, à condition de pouvoir la payer.
Seuls les démunis avec Medicaid et les personnes âgées et les handicapés avec Medicare ont droit à une couverture sanitaire.
En conséquence, plus de 10 % des Etatsuniens, ceux qui ont un revenu trop élevé pour bénéficier de
Medicaid, mais trop faible pour pouvoir payer des assurances prévues, sont exclus de la protection sociale.La grande majorité des chômeurs est