3) Les Lumières

Le siècle des "Lumières" désigne métaphoriquement le mouvement intellectuel qui caractérise le dix-huitième siècle européen, il évoque semblablement le passage de la nuit au jour, de l'obscurantisme à la connaissance rationnelle. C’est durant ce mouvement que de célèbres philosophes, tels que Diderot ou Voltaire, ont élaboré « L’Encyclopédie », en mettant par écrits toutes leurs connaissances concernant les aspects sociaux, politiques, économiques, religieux et culturels. Les philosophes sont donc animés par leur considération pour le genre humain et par leur foi dans sa marche vers le progrès.

Si l'on peut tout connaître, ne pourrait-on pas aussi transformer le monde selon sa volonté ? La recherche du bonheur individuel en rapport avec l'ordre social favorise le développement et le goût pour les écrits mythiques. Les esprits philosophiques s'engagent donc dans la voie de l'utopie et imaginent une société idéale, des villes parfaites, un homme nouveau. C’est donc dans un contexte d’inventions, d’explorations et de découvertes (telles que la machine à écrire/à vapeur, les bateaux, les montgolfières…) que l’Homme s’intéresse à un monde désenchanté de la nature, par le biais de son imagination et son envie de construire un « monde idéal » car tout devient impossible pour l’Homme. L’utopie au XVIIIe siècle proposait donc une réflexion sans pour autant définir avec exactitude les lois et les règles d’une cité idéale qui permettrait le bonheur de l’individu et donc de la société car le bonheur de chacun amène au bonheur collectif et c’est à travers des récits imaginaires (pièces de théâtre, romans par lettres, fables,…) que les utopies permettront de mettre au point, des simulations qui permettent de tester, idéalement, la compatibilité d'une société avec les principes inspirés par les Lumières.

Le roman Candide de Voltaire (1759) est un ouvrage de référence qui est au cœur de la pensée utopique de l’individu. En effet, le but de Voltaire dans