Les Misérables de Victor Hugo
Ensuite, Jean Valjean est bel et bien sensible aux autres. L’exemple le plus frappant étant qu’il va sortir Cosette de chez les Thénardier d’où elle est traitée comme un animal. Mais pas seulement. Lorsque le Père Fauchelevent est coincé sous sa charrette, il va lui-même en dessous pour la soulever ; il fait libérer Fantine, et s’énerve contre Javert, car il sait la jeune femme innocente. Il va jusqu’à se dénoncer au milieu d’un procès pour ne pas que Champmatthieu ne soit accusé à sa place quand on l’a prit pour Jean Valjean, quitte à s’attirer des ennuis et retourner au bagne.
Une autre caractéristique propre au héros romantique est sa profonde solitude. Lorsque notre personnage principal regarde Cosette rire et jouer, il nous décrit un sentiment qu’il n’avait plus ressenti depuis près de 25 ans : l’amour. Les seules personnes qu’il eût jamais aimées, s’il les avait aimées, étaient sa sœur et les enfants de celle-ci. Mais ne les ayant plus revu depuis très longtemps, il avait fini par les oublier, et ce sentiment avec eux. Pendant des années, donc, il avait été seul, sans personne à aimer.
Le héros est également très attaché à sa liberté. Il a voulu s’échapper à deux reprises du bagne, ce qui lui a valu des années d’emprisonnement et de travaux supplémentaires. Lorsqu’il retourne en prison, après que Javert soit venu le chercher chez lui, il s’échappe à nouveau. Etant recherché, il s’enfui de là où il était installé et se cache dans un couvant avec Cosette.