Les moulins du pays guérandais
L’article qui suit trouve son origine dans la journée de Pays organisée conjointement par les délégations de l’Association bretonne du Pays nantais et de Loire-Maritime, le 30 octobre 2010, et qui avait pour thème la découverte de la presqu’île guérandaise au fil des moulins. Cette journée, qui a rassemblé une trentaine de personnes, a eu pour trame un parcours autour de plusieurs moulins à vent de types et d’époques différentes, ainsi que de leur environnement immédiat. Elle a également donné lieu à une intervention-débat animée par un représentant de la société Nass&Wind autour de la thématique des éoliennes en mer. ------------------------------------------
Le visiteur qui entre en pays guérandais, tout particulièrement en venant d’Anjou, à l’est, ou du vannetais, au nord, ne peut qu’être frappé par le nombre de moulins à vent qui se pressent à sa rencontre sur ce petit territoire, près d’une centaine, à bien les compter. Où que se tourne le regard, il faut peu de temps avant qu’il ne se pose sur l’un d’eux, à l’état de tour ruinée ou de fût décapité, ou encore, bien entier, aménagé en habitation, parfois pourvu de ses vergues, voire de sa voilure et en état de fonctionnement, dans quelques rares cas.
C’est qu’il semble bien exister une certaine forme de complicité, une alliance ancienne scellée entre les moulins à vent et le pays guérandais, dont ils constituent, en quelque sorte, l’une des figures emblématiques. A quoi fait appel cette connivence ? A l’évocation du vent, de la proximité de la côte qu’il suggère, de l’énergie marine qu’il exprime ? Aux silhouettes si caractéristiques des moulins à petit pied du pays guérandais, et au clin d’œil médiéval qu’envoient leurs encorbellements et leurs silhouettes contournées ? A la fantaisie qu’imprime au paysage le profil élancé des moulins-tours, depuis leur fût cylindrique jusqu’à la pointe de leur toiture ? A la poésie des ruines et à la nostalgie