Les mutations de l'industrie sucrière aux antilles françaises de 1848 à 1939
Antilles françaises de 1848 à 1939.
Introduction.
Entre 1850 et 1939 l’industrie connaît un essor considérable dans les régions d’Europe et d’Amérique.
Parallèlement, les Antilles françaises, à vrai dire la Martinique et la Guadeloupe, sont elles aussi touchées par ce phénomène d’industrialisation à travers la création d’usines centrales qui remplacent progressivement l’habitation- sucrerie. Mais dans quel contexte l’industrie sucrière s’est-elle développée ? En quoi l’usine centrale constitue –t-elle l’un des facteurs essentiels de la mutation de l’économie ?
I- L’habitation sucrerie.
a) La mise en place de l’industrie sucrière.
Au cours des XVIIe et XVIIIe siècle, la société d’habitation s’est mise en place dans les Amériques et aux Antilles.
Les habitations –sucreries, exploitations sur lesquelles se trouvaient réunies à la fois culture de canne et fabrication du sucre, s’étendent à travers les colonies françaises (Martinique, Guadeloupe).
En outre, la consommation française de sucre s’élève à 100000 tonnes dont 3/4 venant du sucre colonial.
Si bien que, l’économie des Antilles françaises est essentiellement basée sur la production sucrière à partir de la canne. En effet, elle constitue en 1830, 90 % des recettes d’exportation.
Par ailleurs ; l’habitation -sucrerie repose sur le système esclavagiste, dans la mesure où la quasi-totalité de la main d’œuvre est constituée d’esclaves.
De 1780 jusqu’en 1830, le nombre de sucreries et les quantités de sucre produit ne cessent de croître. Ces dernières doublent en Guadeloupe et Martinique passant de 15 000 à 30 000 tonnes.
b) La crise et ses conséquences.
Cependant, entre 1830 et 1840, le monde de l’habitation -sucrerie est touchée par une crise profonde, qui résulte des retards industriels et de la concurrence des sucres étrangers et indigènes (betterave).
A l’origine, la production sucrière des colonies était