Les métropoles américaines
Détroit exprime sans doute le mieux cette spirale du déclin qui frappe les grandes villes du Nord-Est du pays.
Le centre-ville juxtapose alors un CBD fréquenté par l’élite économique et des ghettos peuplés de pauvres ne pouvant s’offrir une voiture pour vivre et se rendre en banlieue.
Privée de ressources, la ville est confrontée à des cas sociaux difficiles, à la dégradation de logements insalubres et squattés, et à la criminalité violente des gangs contrôlant leurs territoires.
(…)
Par contre, la banlieue résidentielle a les moyens financiers d’offrir des services de qualité à ses résidents. Attirés par les emplois en périphérie urbaine, les nouveaux immigrants asiatiques ne s’installent plus au centre et trouvent un travail plus vite que les noirs du ghetto. Le cœur de la ville chinoise de Los Angeles n’est plus le Chinatown du centre-ville, mais une commune de banlieue, Monterey Park, alias « Little Taïpeh ».
Les municipalités encouragent cependant un retour de populations aisées dans les centres des villes par des campagnes de promotion urbaine (« Pittsburgh, la ville au sourire »…), des politiques d’aide à la réhabilitation de l’habitat ou la rénovation radicale du cœur urbain (remplacement de bâtiments vétustes par des immeubles résidentiels luxueux).
D’après Y. Boquet, Les très grandes concentrations urbaines, SEDES – 2000
Document 1 : La ville américaine : déclin ou renaissance ?
Document 2 : L'espace urbain d'Atlanta
Document 3 : Vue d’Atlanta
Document 4 : L’urbanisation et les grandes agglomérations aux Etats-Unis
D’après A. Gauthier et G. Raffaelli, L’espace Nord-Américain, Bréal, 2000
Les Etats-Unis semblent à l’aube du XXI° siècle disposer non plus simplement de la Megalopolis qu’on pourrait qualifier «