Les perdrix theatre
Acte 2 :
Scène 1 : le paysan et la femme
LE PAYSAN : (à travers la porte, en criant) Alors, ma douce, elles sont cuites ? LA FEMME : (assise sur un tabouret, elle est désolée) Hélas, oui, elles l'étaient, mais les chats les ont mangées. Je n'ai pas pu … ( elle se lève) LE PAYSAN : (prend la chaise dans ses mains, furieux) Comment ?... LA FEMME : (arrête la chaise en se protégeant le visage, sur le ton de la plaisanterie) C'était pour rire, voyons ! Arrière, grand diable. Je les ai couvertes pour les tenir au chaud, c'est bien moins bon quand c'est tiède. LE PAYSAN : (rassuré, pose la chaise) Ah ! Ça vaut mieux ! Par saint-Lazare, je t'en aurais chanté de belle si tu m'avais fait ça !...On va mettre la nappe blanche sous la treille puisqu'il fait beau. Sors mon hanap de bois. LA FEMME : Je vais le sortir. Toi, va aiguiser ton couteau, il en a besoin. LE PAYSAN : C'est vrai, je le fais tout de suite. (ôte sa veste, prend son couteau et sort)
Scène 2: le curé et la femme
(Le curé arrive en sifflotant, joyeux et entre) LA FEMME : (elle le pousse vers la sortie prenant une voix excitée) Partez, Messire, fuyez. Mon mari veut se venger de vous. Il aiguise son couteau, il veut vous couper les oreilles. LE CURE : (ne comprend pas la situation tout de suite, très étonné) Qu'est-ce que vous me racontez là ? Il m'a dit qu'il avait pris deux perdrix ce matin et que nous allions les manger ensemble. LA FEMME : (se moque) Et vous l'avez cru ?... Par saint Martin, vous voyez des perdrix ici ? Estce que c'est le temps de la chasse ? Regardez-le là-bas à sa meule. (montre du doigt) LE CURE : C'est vrai, par Dieu ! Par mon chapeau, je crois bien que c'est vrai ! (part en courant)
Scène 3 : le paysan et la femme
LA FEMME : Eh, Messire Gombault. LE PAYSAN : Attends un peu. Je n'ai pas fini d'aiguiser. LA FEMME : (s'impatiente et lui fait signe de la main) Viens tout de suite. LE PAYSAN : (arrive vers elle inquiet) Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que