les pigments picturaux
Les Egyptiens puis les Phéniciens et les Grecs commencèrent à broyer des pierres dures. Ils inventèrent le bleu et le vert égyptien, le blanc de céruse, le rouge de Saturne ou minium et le jaune issu d’un oxyde de plomb.
Le Moyen Âge voit se généraliser l'utilisation des pigments minéraux. Fresques, peintures religieuses sur bois, enduits, pierres, manuscrits, enluminures… Les pigments se diversifient. On broie dans les ateliers des carbonates, de l'hématite, du minium pour réaliser des rouges, des terres ocres jaunes, de la limonite, du sulfure d'arsenic ou orpiment pour obtenir des jaunes et des lapis-lazuli pour faire du bleu. On va parfois les chercher très loin comme les terres vertes, le jaune Indien (venu des Indes vers l'Europe par le canal des Perses), l'or et l'argent.
Au XVIIe siècle apparaît le bleu de Prusse, le jaune de Naples (antimoine de plomb), le vert de Sheelle (arséniate de cuivre).
Au XIXe siècle, l'essor de l'industrie chimique entraîne la création de nouveaux et nombreux pigments : jaune de chrome, vert Véronèse, bleu de cobalt, vert émeraude, bleu outremer, jaune et rouge de cadmium, jaune de barium, vermillon d'antimoine, jaune de zinc, violet, bleu céruléum, oxyde de titane.
La nouveauté à notre époque vient du développement de la chimie organique qui a permis la création de pigments organiques de synthèse (composé du carbone). La chimie du pétrole est la grande responsable de l'arrivée de fines nuances pigmentaires.
Il existe trois grandes familles de pigments : les pigments minéraux, les pigments organiques et les pigments synthétiques. Les pigments sont composés d’une très grande diversité d’éléments chimiques. On trouve du carbone,