Les Progrès des sciences expérimentales vont-ils à l'encontre de la foi religieuse ?

Les sciences expérimentales sont basée sur la théorie, la vérification par l'expérimentation puis sur leurs mises en pratique. Elles s'apparentent donc aux sciences "dures", seules susceptibles de nous apporter des vérités définitives, de dégager des lois universelles. La foi religieuse, elle, se base sur la croyance, sur la conviction de l'existence d'un Dieu créateur. Ainsi, pour Kierkegaard, "la Foi est une sorte de saut dans l'irrationnel" : je crois parce que c'est absurde. Ces deux modes de réflexion paraissent donc bien distincts et pourraient se compléter sans forcément s'opposer : certains scientifiques sont croyants.
Pourtant, depuis l'avènement des sciences moderne, il n'a cessé d'exister entre l'Eglise et les scientifiques une tension, un combat permanent, la plupart du temps provoquée par cette grande opposition entre la foi et la raison, entre croire et penser. Le terme "progrès" appliqué aux sciences expérimentales en témoigne, car il implique que les perspectives de connaissances qu'elles apportent sont infinis. La foi religieuse, à l'inverse, n'évolue pas à proprement parler , même si les modes de croyances, eux, changent avec les époques ou varient en fonction des individus. Il s'agit donc de comprendre si ces deux registres s'opposent totalement ou s'il n'existe pas quand même une complémentarité entre eux. En gardant toutefois à l'esprit que les vérités auxquelles ils prétendent accéder ne sont pas de même nature.
Nous verrons donc, dans un premier temps, l'opposition omniprésente entre les deux "camps" , entre la raison et la foi. Puis, nous étudierons, dans un deuxième mouvement, une certaine interdépendance entre l'Eglise et la communauté scientifique. Enfin, nous rendrons compte de la coexistence de ces deux idéologie dans la société actuelle malgré leurs différents.

I. Une tension omniprésente entre les deux "camps"
Tout d'abord, comme dit