Evolution du contexte économique et social

Les évolutions des économies et des sociétés ont joué un rôle déterminant dans la mise en place de la loi NRE.

Le passage d’une logique managériale à une logique actionnariale :

Une des évolutions principales de l’économie concerne le passage d’une logique de type managérial, dominant depuis les années 1940 jusqu’aux années 1980, à une logique de type actionnarial due en partie à un mouvement de mondialisation et d’ouverture des économies suivant l’exemple des Etats-Unis qui connait la plus large diffusion de portefeuille d’actions au sein de sa population.

On assiste depuis le milieu des années 1990, dans les sociétés européennes, à une dispersion croissante de l'actionnariat des grandes entreprises. Plus de la moitié du capital des entreprises cotées étant désormais détenue par des investisseurs institutionnels, les modes de gestion traditionnelles où règnent la prééminence du rôle des managers ne semble plus adapté. Ce problème d’adaptation entre logique managériale et actionnariale débute donc dans un premier temps aux Etats-Unis avec le poids de plus en plus important dans le capital social des sociétés anonymes américaines et des fonds de pension qui imposent à ces sociétés de dégager un taux de rentabilité financier élevé. Cette place grandissante des organismes de placement collectif entraine une désintermédiation bancaire. En effet, le contrôle des entreprises est de moins en moins effectué par les banques qui n’ont plus le monopole de la distribution de crédit, mais de plus en plus en externe par des compagnies d’assurance mais aussi entres les entreprises elles-mêmes qui émettent des billets de trésorerie et qui se prêtent et s’engagent à rembourser. L’objectif de la logique actionnariale est donc de faire des investissements rentables, de viser la rentabilité maximale en un minimum de temps.

L'influence des actionnaires devient donc de plus en plus importante et se fait surtout sentir sur la