Les rites funéraires dans la civilisation grecque
« Les vivants ne peuvent rien apprendre aux morts ; les morts, au contraire, instruisent les vivants. »
François René de Chateaubriand.
A ce jour très peu de nécropoles ont été fouillées, les rares qui ont été découvertes, la plus part du temps par hasard, ont laissé leur empreinte dans la connaissance archéologique de la société antique. L’exemple le plus connu étant celui du Céramique d’Athènes, retrouvé non loin des quartiers des potiers à l’extérieure du mur de la cité, a fourni bon nombre d’éléments sur les rites et le matériel funéraires de l’époque. Pour les archéologues, les rituels funéraires des grecs anciens, relevaient de l’archéologie du geste. Chacun d’eux s’accompagnaient d’éléments mortuaires architecturés pouvant aller jusqu’à devenir de véritables monuments, on parle alors d’architecture funéraire. Les chercheurs ont également constaté une variation dans les techniques d’inhumation qui oscillaient, au fil des différentes époques de l’antiquité, entre l’incinération et l’enterrement.
C’est grâce au contexte funéraire que l’on connaît aussi bien la céramique grecque. Cependant, le matériel retrouvé ne concernait, la plupart du temps, que les sépultures des hauts dignitaires et de ceux dont la position sociale permettait d’y entreposer du matériel en grand nombre. Bien que ces trouvailles aient enrichies les connaissances archéologiques que l’on avait de la société antique, elles ne présentent qu’un aspect spécifique de cette même société et de ce fait, incomplet.
A partir des documents proposés et en les complétant avec nos connaissances, nous préciserons les rites funéraires et décrirons le matériel, qui étaient utilisés pour les funérailles des hommes dans l’antiquité grecque.
Pour ce faire, nous organiserons notre réflexion autour de deux axes d’étude. Dans un premier temps, les funérailles civiles, puis les funérailles militaires réservées aux grecs anciens. Ces