Les régimes totalitaires
La première guerre mondiale eut un rôle déterminant dans construction des états totalitaristes : les expérience collective de la violence de masse ont donné lieu à un choc profond auprès des populations. De plus, la crise des sociétés et des économies européennes au lendemain de la guerre, les difficultés du retour à la vie civile, l’appauvrissement des pays européens et les bouleversements géopolitiques de l’Europe « redécoupée » par les différents traités de paix ont largement contribué à la montée des partis extrêmes en Allemagne, en Italie et en URSS.
L’Italie se retrouve en effet dans une situation très difficile, bien que ce pays se situe dans le camp des vainqueurs en 1918. Les traités de paix ne lui permettent pas d’obtenir la totalité des territoires qu’elle convoite sur l’Empire austro-hongrois, le thème de la « victoire mutilée » se développe alors dans les partis d’extrême droite. Parmi ces partis on note la montée du mouvement « les faisceaux italiens de combat » fondé par Benito Mussolini en mars 1919. Ce mouvement rassemble des nationalistes, des anarchistes et surtout des anciens combattants.
En ce qui concerne la Russie, ce pays a aussi connu d’importants bouleversements politiques avant la fin de la première guerre mondiale : en Février 1917 la première révolution d’inspiration libérale entraîne la chute du régime tsariste. Mais la décision de poursuivre la guerre se révèle fatale au nouveau régime et débouche sur une deuxième révolution menée par les Bolcheviks en octobre 1917, dont le mot d’ordre est « Paix, terre aux paysans, pouvoir