Les révolutions en amérique latine
INTRODUCTION
Les actualités ont l’habitude de nous montrer une Amérique Latine divisée, en perpétuelle reconstruction et faisant face à des soulèvements réguliers. Au-delà du cliché, il nous faut comprendre pourquoi nous parlons de révolution. D’un point de vue étymologique, une révolution est un « retour au passé », à la situation d’avant. Mais en histoire on parle de révolution comme d’une rupture radicale entre deux ordres. De ce point de vue, un coup d’Etat ou une rébellion peuvent être considérés comme des révolutions. Il nous faut cependant tenir compte des conséquences ; s’il n’y a pas de profonde transformation des structures politiques, économiques et sociales, on pourrait résumer ces actions à des simples mouvements insurrectionnels.
La révolution mexicaine (1910-1920) fut l’apogée de l’histoire nationale du pays et eut un très fort impact psychologique sur le reste du continent jusqu’au début des années 5O. Si elle n’a pas réussi une transformation aussi radicale que les précédentes, elle a réussi à obtenir en particulier un projet de réforme agricole et de redistribution des terres dont l’impact s’est répandu sur le reste du continent.
Les révolutions guatémaltèque, (1944-1954), bolivienne (1952-1964) et cubaine (1959…) sont les trois grandes révolutions latino-américaines de années 40 et 5O, imprégnées d’une idéologie socialiste, marxiste et anti-impérialiste, avant ces révolutions, le reste du continent dut se positionner dans le jeu politique continental et mondial.
Quatre pays qui façonnent l’Amérique Latine et qui partagent l’histoire d’un 20ème siècle marquée par une révolution qui n’eut pas seulement un impact national mais qui influença tout le continent, engendrant des réactions pour ou contre et en forgeant de nouveaux comportements politiques économiques et sociaux.
LA REVOLUTION MEXICAINE : UN MYTHE ?
Si l’histoire républicaine de l’Amérique Latine peut paraitre