les sciences
La forme de ces drames, il suffit de les lire pour s'en apercevoir, est étrangère à la scène française. Je ne jugerai pas l'auteur, la poétique de Corneille et de Racine en mains ; mais je prendrai, s'il le veut bien, le nouveau code introduit par notre dernière révolution littéraire, et je ne doute pas que M. de Musset ne l'accepte, vu que jusqu'ici il n'a rien été promulgué de plus libéral parmi nous. J'appelle le nouveau code, les préceptes qui, sans avoir été positivement formulés et réunis en corps d'ouvrage, ressortent néanmoins avec évidence des récentes tentatives de nos auteurs au théâtre. Eh bien ! on ne voit nulle part qu'ils se soient jamais permis ces entrées et ces sorties sans cause et sans lien, ces déplacements continuels et ces milliers de scènes de vingt mots, trois caractères frappants des œuvres que M. de Musset. présente aujourd'hui à notre critique [...]
La poésie n'est dramatique que si elle est à la portée du peuple. Il n'était pas plus dans l'essence de Byron de composer des drames, qu'il n'est dans la nature des oiseaux d'enfanter des poissons. M. de Musset qui me paraît avoir en lui quelques germes des passions qui ont fait du noble lord un poète aussi distingué et aussi individuel, par cela seul, M. de Musset ne réussira jamais dans le genre dramatique, où toujours peut-être, ainsi que Byron, il voudra aller