LES SECRETS DE FAMILLE

INTRODUCTION

S’il y a des secrets nécessaires et fondateurs de l’identité subjective, de la vie psychique et de l’intimité de la personne, il en est d’autres, issus d’évènements familiaux particulièrement douloureux ou traumatiques, qu’il est impossible de mettre en mots ni même en pensée. L’instance répétitive de certains symptômes, actes , bizarreries de langages…vient alors témoigner de l’existence de ces secrets qui se transmettent par « voie directe » à travers des formes d’expressions physique, somatique ou agie, sans passer par l’outils de symbolisation qu’est le langage. C’est ainsi que certaines pathologies somatiques ou psychiques (psychoses, addictions, phobies, obsessions, mélancolie…) peuvent être liées à l’existence d’un secret qui n’est pas gardé par le sujet, mais tient celui-ci prisonnier, en exerçant sur lui, et à son insu, une emprise occulte. Ces secrets concernent en général les trois organisateurs psychiques de toute destinée humaine, à savoir la filiation, le sexualité et la mort.

Plus que Freud ne le pensait au départ, l’héritage familial est très important, même si notre chemin s’éloigne peu à peu de nos parents. Nous sommes indiscutablement le produit des générations qui nous ont précédés : notre scénario de vie se programme sur plusieurs générations. Les parents nous transmettent sous forme de repères, les bases nécessaires pour notre construction identitaire et nous les recevons forcément malgré nous.
Ainsi, tout individu qui n’a pas pris conscience de lui- même est lié à son entourage par tout un système de projection inconscientes.
A partir de ce constat, nous pouvons pratiquement affirmer que nous portons le poids de notre passé.

DEFINITION DU SECRET

Le secret familial apparaît pour la première fois au 16ème siècle par le biais de Segret qui s’est inspiré du terme « chambra segretta » (au 18ème ce terme signifie « lieu d’avance » ou encore « toilettes »).
Le secret familial réfère également à «