Le texte étudié est un extrait philosophique de Leibniz. Dans ce passage, il développe sa thèse sur la contribution de nos « sens » et donc du problème des fondements de la connaissance. Les sens ne suffisent pas pour mener à la connaissance absolue. Ainsi nous allons essayer de comprendre si les expériences sensibles vécues jouent un rôle dans notre manière de raisonner et dans l’élaboration de nos connaissances. Nous nous interrogerons dans un premier temps sur les sens et les limites des connaissances qu’ils nous apportent, puis sur la raison qui nous apporte des vérités nécessaires et enfin sur l’influence de l’expérience sur la raison. Ainsi, si les sens ne sont pas suffisants pour fournir toutes nos connaissances, il faut d’abord comprendre dans quelle mesure et de quelle manière ils nous fournissent des connaissances et quelle est la nature des connaissances qu’ils nous fournissent

Les sens semblent être la fonction la plus simple, la plus universelle et la plus précoce qui nous unie tant bien avec le monde qu’avec nous-même. Les sens apparaissent des la naissance. En effet, le nouveau-né les possède avant même qu’il ne puisse marcher, courir, se déplacer ou encore explorer. Donc, d’après Leibniz « les sens, quoique nécessaires pour toutes nos connaissances actuelles » correspondent à des fonctions diverses de la sensibilité telle que l’ouïe, l’odorat, la vue… et nous permettent de créer nos repères dans le monde et nous apportent une certaine connaissance. Les cinq sens que nous possédons sont notre lien au monde. Le simple fait d’être doté d’une capacité sensorielle nous permet d’affirmer quelque chose qui est en fait une connaissance. La perception est une présence au monde. SI l’on perd un sens, prenons pour exemple la vue, notre lien au monde s’en trouve modifié, preuve que les sens sont jusqu’à un certain point, indispensables pour nos connaissances actuelles.
Les sens semblent ainsi nous procurer des connaissances de façon naturelle,